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ATOPIE
(2018 - Projet réalisé en résidence de création à la Villa Pérochon)
Couleur. Photographie numérique, couture / 
Color. Digital photography, sewing

Du grec, a- privatif (sans) et topos- (lieu) :

sans lieu, ou déplacé, mal placé.

 

À la fois complice et traîtresse, la peau nous protège autant qu'elle nous révèle.

Surface de possibilités et de mémoire, elle est le système de protection de notre individualité et le principal lieu d'échange avec le monde extérieur.

Cet entre-deux, espace soumis aux influences de forces opposées, voire contradictoires, nous circonscrit et nous permet de répondre à une nécessité vitale : celle de la croyance en l'identité et en la continuité de soi.

Confrontés à la dualité de cette interface (vulnérabilité / protection, plénitude / vide, fusion / séparation, plaisir / souffrance, constance / changement,...), nous vivons pourtant à la recherche d'un équilibre, d'un idéal, d'une place à soi.

En suivant la route de la peau à Niort, la rencontre avec une femme, qui a été mon modèle pour cette recherche photographique, et la découverte du vocabulaire propre à l'industrie gantière m'ont amenée à aborder les notions de limites dedans / dehors, mais aussi à explorer la peau comme matériau plastique, comme interface entre le monde intérieur et extérieur, et comme manifestation de leur confrontation. 


Lexique

Clairvoisée : peau mince et transparente.

Cœur : petit morceau pour renforcer le haut de la fente.

Corné : cuir durci par l'air.

Dolage : amincir le derme obtenant ainsi le "dolé".

Effleurer : séparer derme et épiderme.
Fleur : épiderme.

Gant glacé : côté fleur dessus.

 

Expressions

"Être à fleur de peau".

"Relever le gant".

"Avoir une main de fer dans un gant de velours".

"Effleurer un problème".

"Risquer sa peau".

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